L'amendement tend à maximiser le nombre de candidates à l'installation. Il est nécessaire de lutter contre les inégalités d'accès au métier et de conditions de travail entre hommes et femmes dans l'agriculture. Nous devons prendre les mesures qui, en permettant aux femmes de s'installer sereinement, les inciteront à franchir le pas. Nous vous proposons par conséquent que les projets présentés par des femmes soient considérés en priorité par rapport à ceux des hommes dans l'accès à la terre et les politiques d'installation.
Lors du dernier recensement, en 2020, les femmes représentaient 26 % des chefs d'exploitation, contre 8 % en 1970. C'est un beau progrès, me direz-vous. Hélas, depuis vingt ans, l'effectif a tendance à diminuer : nous sommes passés de 185 000 cheffes d'exploitation en 2000 à 135 000 en 2020. Nous devons renforcer la visibilité des femmes dans le monde agricole, étudier attentivement les changements à engager pour obtenir des résultats tangibles. Refondons les instances professionnelles, où la vision patriarcale continue trop souvent à dominer, et luttons sévèrement contre le sexisme, pour inciter les femmes à s'installer et soutenir les agricultrices.