Par ailleurs, mener une politique de déspécialisation, ce n'est pas nouveau. Cela fait longtemps que les gouvernements successifs se sont engagés dans cette voie, en lançant notamment les projets alimentaires territoriaux (PAT), dont la vocation est, précisément, de retrouver une autonomie alimentaire par la déspécialisation.
Continuer à pousser les agriculteurs à la spécialisation, c'est les exposer à un risque que la complémentarité et la diversification permettraient d'atténuer. C'est tout l'enjeu de l'amendement, mais vous nous répondez kolkhozes et compagnie. Ce n'est vraiment pas sérieux ! Dans cet hémicycle, ceux qui ont une vision de l'agriculture à long terme et essaient de travailler sérieusement s'opposent à ceux qui en restent à des arguments qui ne sont pas à la hauteur des attentes des acteurs du monde agricole. Il s'agit de garantir la pérennité de leur métier, de leur assurer des revenus et de tracer pour eux un avenir un peu plus lisible.