Cet amendement, qui nous a été proposé par les Jeunes Agriculteurs, vise à étendre la période pendant laquelle les politiques publiques agricoles seront orientées vers la transmission des exploitations et le renouvellement des générations.
Je me permets de rappeler quelques chiffres relatifs à l'installation des agriculteurs. Seul un agriculteur sur cinq a moins de 40 ans. En 2017, on comptait 9 533 agriculteurs installés de moins de 40 ans, contre 13 407 en 1997. En d'autres termes, leur nombre a diminué d'environ 4 000 en vingt ans. Par ailleurs, deux tiers des installations se font en grandes cultures. Enfin, le taux de maintien, c'est-à-dire le pourcentage de jeunes agriculteurs encore en activité cinq ans après leur installation, s'élève à 99 % lorsque ces jeunes ont bénéficié d'un accompagnement humain pour s'installer – autrement dit, qu'ils n'ont pas eu à se débrouiller seuls.
Les Jeunes Agriculteurs estiment – et j'adhère à leur proposition – qu'une vision sur vingt-cinq ans est nécessaire pour mener une politique agricole à la hauteur et pour relever les défis de l'installation. L'amendement tend donc à substituer l'année 2050 à l'année 2035.