Il faut ouvrir des places dans l'enseignement agricole, c'est une évidence : le défi du renouvellement des générations doit nous conduire à augmenter le nombre d'inscriptions dans les sections de formation agricole, publiques comme privées. Mais parce que l'enseignement agricole public est notre bien commun et fait partie intégrante de l'école de la République – ouverte à toutes et à tous sans distinction et sans la moindre barrière –, il doit constituer la priorité des politiques publiques. Nous proposons donc de conditionner le contrat territorial avec les établissements privés, prévu par l'article 4, à la conclusion d'un contrat territorial avec un établissement public.
Je vous rassure, chers collègues : il ne s'agit pas d'ouvrir une quelconque guerre scolaire, ni de mettre fin à l'enseignement privé, qui existe, joue son rôle et contribue à la formation agricole – nous avons d'ailleurs soutenu l'amendement en faveur des maisons familiales rurales –, mais simplement d'actionner un levier à la disposition de l'État, à savoir l'école publique gratuite et laïque. Renforcer l'enseignement agricole public nécessite une volonté politique et des moyens financiers. Le voulons-nous ? C'est la question que je pose au Gouvernement.