Dans le cadre de la mission d'information sur l'agriculture et la biodiversité que nous avons menée pour la commission du développement durable, nous avons fait un déplacement dans les Deux-Sèvres, où nous avons notamment rencontré Thierry, un agriculteur en polyculture-élevage. Installé récemment, il avait replanté des haies arrachées autour de son exploitation. Il les a réinstallées pour des raisons de fraîcheur, pour que l'eau reste sur ses terres, mais aussi pour que son élevage dispose de ressources fourragères supplémentaires et diversifiées ; cela constitue un moyen économique d'améliorer la valorisation énergétique de ces haies.
Thierry travaille avec des structures associatives comme l'Afac-Agroforesteries, dont certains représentants ont contribué à la préparation de nos amendements. Ceux-ci rappellent l'importance des haies, dont une part importante du linéaire a été perdue du fait du remembrement des années 1970. Alors que le changement climatique s'accélère, nous devons encourager la plantation de haies, leur revalorisation économique, leur utilisation dans les exploitations : elles ne doivent pas être une contrainte pour les agriculteurs, mais leur profiter sur le terrain.