Il vise à modifier l'alinéa 13, dans lequel il est question de modules d'enseignement spécifiques et obligatoires liés à la transition agroécologique – je regrette que l'agroécologie ne figure pas davantage dans le texte, mais du moins en est-il question à cet endroit. Cet amendement a pour objectif d'intégrer à l'alinéa les métiers du conseil agricole, afin que ces pratiques y soient prises en considération ; je pense en particulier aux 6 000 conseillers des chambres d'agriculture.
Permettez-moi de profiter de cette occasion pour revenir sur votre proposition de réintroduction des objectifs chiffrés en matière d'agriculture biologique et de légumineuses. Je veux bien croire à votre bonne foi, monsieur le ministre, mais il ne s'est pas agi d'une erreur collective ; parmi les quelque 600 sous-amendements défendus ce soir-là, nous en avions déposé plusieurs qui visaient à revenir sur la suppression de ces objectifs. Il me semble bien que vous avez donné un avis défavorable. Quoi qu'il en soit, nous sommes prêts à travailler à ce sujet.
Nous avons beaucoup parlé d'agriculture biologique, mais nous sommes très éloignés de l'objectif concernant les légumineuses, dont nous importons 27 000 tonnes du Canada, de Chine et de Turquie. Soit dit en passant, l'accord de libre-échange avec le Canada n'arrangera pas les choses ; c'est pourquoi nous le combattons, contrairement à vous. Il est bien dommage qu'on ne produise pas davantage de légumineuses en France : nos agriculteurs pourraient très bien le faire, d'autant que vous n'ignorez pas leur utilité agronomique – en fournissant au sol de l'azote naturel, elles permettent de moins recourir aux engrais azotés chimiques, que nous importons, là encore, massivement. Elles sont donc un vecteur d'indépendance.