Sophia Chikirou :
Il vise à introduire dans l'enseignement et la formation aux métiers de l'agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires, des modules portant sur l'agriculture urbaine. C'est l'un des grands sujets absents du projet de loi : il a été évoqué grâce à l'adoption en commission de quelques amendements, présentés par le groupe Socialistes. J'ai moi-même déposé plusieurs amendements sur cette question.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) déclare, dans son avis de juin 2019, que la formation et la recherche constituent l'un des freins au développement de l'agriculture urbaine. Il existe à Paris un établissement d'excellence, l'école Du Breuil, située dans le 12e arrondissement. Malheureusement, elle forme peu de personnes – une dizaine seulement chaque année. Il faudrait une école de ce type dans chaque ville de France : c'est en ville que nous trouverons les futures générations d'agriculteurs, que nous pourrons recruter des jeunes, les intéresser à ce domaine. Souvent, l'agriculture urbaine est un premier contact, un tremplin vers l'agriculture périurbaine ou rurale. Elle possède des vertus pédagogiques, sociales, et permet de répondre à des défis écologiques et environnementaux en milieu urbain. Nous déplorons qu'elle soit sous-considérée par le Gouvernement. Le ministre Denormandie s'y était un peu intéressé – c'est dommage que vous n'ayez pas poursuivi dans cette voie.