Pour avoir moi-même reçu un enseignement agricole, je sais combien son excellence permet de trouver rapidement du travail. S'il développe de nombreuses compétences, à commencer par l'adaptabilité et la compréhension du système dans lequel on va travailler, son objectif ne doit pas être de pourvoir immédiatement le marché de l'emploi local, mais d'offrir un socle d'apprentissage qui permette d'aborder l'avenir avec sérénité. J'aimerais que les jeunes – à commencer par mon gamin – trouvent tous du boulot la semaine prochaine ; je ne voudrais pas que ce soit au prix de l'obsolescence, dans six mois ou un an, de leur formation. Ce n'est pas l'objectif de l'apprentissage.
Encore une fois, nous ne nous opposons pas à ce que l'enseignement agricole soit en adéquation avec le marché de l'emploi, mais nous voulons nous assurer que cette adéquation soit pérenne, afin de préparer les jeunes à l'entièreté de leur carrière, pas seulement aux premiers mois ou aux premières années. Vous voyez bien que le marché de l'emploi est en pleine mutation, et que celui de l'agriculture l'est encore davantage. Je vous remercie donc de ne pas réduire la position de notre groupe, telle que ma collègue l'a défendue, à ce que vous en avez dit.