Je soutiens cet amendement. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai conscience que nous sommes en marge du sujet de la formation des agriculteurs et des éleveurs. Pour autant, sommes-nous hors sujet ? Non, car nos traditions, notre vocabulaire régional et nos connaissances intimes du milieu sont peut-être plus préservés dans le milieu rural que dans le milieu urbain. L'acculturation galopante est-elle une bonne chose ? Non, comme le montre l'exemple de la Corse, où le vocabulaire pour décrire les bêtes d'élevage est d'une richesse extraordinaire. La perte de cette richesse culturelle est-elle une bonne chose ? Non. La formation excellente de nos éleveurs et de nos agriculteurs s'oppose-t-elle à la prise en compte des cultures locales et régionales ? Non. Faut-il opposer les langues régionales à l'apprentissage du portugais, de l'espagnol ou de l'anglais ? Certainement pas. Les langues ne s'excluent pas, elles s'ajoutent et se multiplient.