Dans le prolongement du propos précédent, je voudrais revenir sur la manière dont les agriculteurs perçoivent les contrôles. Il est vrai que les agents de l'Office français de la biodiversité – qu'on appelle plus communément la police de l'environnement – ont mal vécu la réorganisation liée à la fusion en 2020 de l'AFB – qui avait repris en 2016 les missions de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) – et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Des suicides ont été à déplorer.
Historiquement, la police de l'eau n'intervenait pas au sein des exploitations agricoles. C'est seulement depuis l'adoption de diverses lois et au gré des diverses exigences imposées aux agriculteurs que les agents de la police de l'eau sont désormais amenés à se rendre dans les exploitations. Le climat de suspicion permanente, de défiance à l'égard des agriculteurs, crée des difficultés. Qu'un agent soit armé quand il se rend au siège d'une exploitation pose un problème. Qu'il porte une arme lors des inspections effectuées le long des cours d'eau et dans le domaine public maritime peut se comprendre, mais il en va tout autrement lorsqu'il se rend auprès d'une exploitation, donc chez un particulier.