Je finirai de répondre à vos questions en commission si la minute et les vingt secondes de temps de parole qui me restent ne me permettent pas d'apporter tous les éléments.
Le Président de la République part ce soir en Nouvelle-Calédonie. Il a invité le président de la commission des lois de chaque assemblée – celui du Sénat, François-Noël Buffet, est membre de votre famille politique – à se joindre à lui pour ainsi témoigner en direct de l'action menée par le Président de la République à la suite de ses annonces.
Nous avons jusqu'à lundi pour tirer les conclusions de l'état d'urgence, déclaré par voie réglementaire. Il appartiendra au Président de la République de décider de sa prorogation par voie législative.
L'effectif des forces de l'ordre est désormais suffisant puisque, d'ici à quarante-huit heures, quatre avions atterriront en Nouvelle-Calédonie, portant le nombre de policiers et de gendarmes à 3 000, comme l'a annoncé M. le Premier ministre.
Lors du troisième référendum, qui a provoqué le plus de tensions, quinze unités de force mobile furent déployées sur place. Les forces de l'ordre sont désormais très nombreuses, ce qui explique le retour au calme relatif, notamment à Nouméa.
Le Président de la République aura l'occasion de s'exprimer sur la convocation du Congrès en vue d'adopter la révision constitutionnelle. La mission de reconstruction et de dialogue politique sera lancée par le Président de la République lors de sa venue, avec la ministre déléguée chargée des outre-mer.
J'aurai l'occasion de revenir sur d'autres points que vous avez évoqués, notamment sur les élections européennes. Bien entendu, nous organiserons les élections européennes en Nouvelle-Calédonie. Nous imprimerons même les bulletins de vote à Paris ; ils seront envoyés très prochainement sur place, dans le cadre de l'organisation concrète des élections européennes qui s'y tiendront, comme sur tout le territoire national.