Je ne souhaitais pas avoir un avis prédéfini lors de mon entrée à la Convention citoyenne. Par ailleurs, je confirme que nous n'avons pas été manipulés, preuve en est que les débats m'ont permis de développer un argumentaire défavorable sur la question.
À propos de la terminologie, je pense que nous ne devons pas craindre d'employer des mots forts et de décrire les choses telles qu'elles sont, car ces mots font partie de notre vocabulaire courant, quand bien même ils renvoient à une réalité difficile.
Ensuite, le travail en groupe n'était pas facile, mais il était intéressant. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait supposer, le moment qui m'a paru le plus difficile fut celui du travail au sein des groupes d'opinion, donc avec des personnes partageant nos convictions, car l'atmosphère de ces groupes qui visaient à construire un argumentaire contre l'opinion opposée n'était pas celle de la Convention citoyenne.
Quant à l'observatoire de la fin de vie, j'y suis favorable parce qu'il aiderait la recherche sur les soins palliatifs, la douleur et la fin de vie.
Il existe effectivement des différences entre le rapport de la Convention citoyenne et le projet de loi, mais les conventionnels ne peuvent être déçus, car il leur a bien été précisé que leur rôle n'était pas d'élaborer le projet de loi : c'est donc sereinement que je remets le rapport aux parlementaires et je suivrai les travaux en me rendant disponible pour expliquer, vulgariser et témoigner sur notre travail.
Concernant la formation des infirmiers diplômés d'État (IDE) à domicile, il me semble que des formations aux soins palliatifs leur sont déjà dispensées, mais pour moi, l'important est surtout de maintenir une formation continue afin de veiller à ce qu'un IDE ne se trouve jamais seul.
Pour terminer, je pense que la collégialité reste la meilleure garantie contre d'éventuelles pressions exercées sur le patient.