Je rappelle que le Cese est composé de cent soixante-quinze conseillers représentant quatre-vingt-deux organisations de la société civile, lesquelles portent des convictions et des intérêts collectifs différents et assumés, notre travail consistant précisément à trouver des éléments de convergence parmi tous ces points de vue. Ainsi, ce que vous pouvez percevoir comme une difficulté est en réalité la force du Cese. Néanmoins, en tant que président, je me suis astreint à un devoir de réserve et à aucun moment je ne suis intervenu sur le sujet. Aujourd'hui, mon rôle n'est donc pas de vous livrer mes convictions, mais je suis ouvert à l'organisation d'une audition spécifique pour vous exposer mon point de vue de mutualiste.
Sur la terminologie, les citoyens ont employé les termes « euthanasie » et « suicide assisté » : j'estime à titre personnel qu'ils peuvent avoir une résonnance douloureuse auprès des personnes qui ont été confrontées au sujet, raison pour laquelle je pense que l'élaboration d'un lexique de la fin de vie pourrait s'avérer judicieuse pour trouver les bons mots.
Sur la possible généralisation des conventions citoyennes, je suis convaincu d'une part qu'elles répondent à l'envie des citoyens d'être acteurs des sujets qui les concernent, et d'autre part qu'elles constituent un instrument possible pour permettre aux citoyens de contribuer aux décisions publiques.
Quant à ce qui caractérise un bon sujet de convention citoyenne, je suis d'avis qu'un bon sujet est un sujet qui suscite des perplexités, des dilemmes et des controverses en vue d'un point de sortie.