Les conditions d'accès à l'aide active à mourir du projet de loi me semblent pertinentes et très restrictives, ce qui est de nature à me rassurer. Mon seul doute concerne le moyen terme qui me paraît difficile à identifier.
Quant aux directives anticipées, elles me semblent problématiques, ce que j'illustrerai par un exemple : si une personne atteinte d'Alzheimer formule le souhait de mourir lorsqu'elle ne reconnaîtra plus ses enfants et que ce jour survient, cette patiente n'en est pas consciente et n'en souffre pas. Une nouvelle fois, je me demande si l'on souhaite supprimer la douleur des patients ou celle de leurs proches.
Quant à l'administration de la substance létale, elle est une responsabilité qui ne peut selon moi être confiée à un proche et je serais même favorable à l'idée que le patient s'administre lui-même la substance létale, ce que permet la domotique par un clignement de l'œil.