Pour moi, le projet de loi s'inspire des travaux de la Convention citoyenne et tient compte des nuances émises dans le rapport.
Je souhaite apporter mon témoignage sur trois points qui ont fait évoluer ma position. D'abord, le caractère historique de l'allongement de l'espérance de vie avec la dépendance et les pathologies associées qui rendent la fin de vie de nombreux citoyens très difficile, en dépit des progrès médicaux considérables. Je suis convaincu que porter la question de la fin de vie, qui relève à la fois de l'intime et du collectif, a permis un traitement objectif de cette question.
Dans ce contexte historique, la création de maisons d'accompagnement pourrait constituer une réponse tout autant historique avec une ligne éthique centrée sur l'euthanasie, l'euthanasie semblant aujourd'hui indispensable, pour éviter l'intervention trop pesante d'un tiers dans le choix du patient.
En fin de rapport, les dix-neuf protocoles dédiés reflètent le souhait des concitoyens que la fin de vie soit sécurisée au sein d'un milieu professionnel médical et, en conclusion, l'approche empathique permet de comprendre que la société doit pouvoir, de manière strictement encadrée, apporter le dernier recours qu'est l'euthanasie.