La clause de revoyure nous semble effectivement importante, non pas dans un sens négatif qui consisterait à rétrécir ultérieurement le champ de la loi, mais parce que la recherche progresse et que des pathologies aujourd'hui incurables pourraient être soignées, demain. Dès lors, les limites fixées peuvent être revues au bout d'un certain temps. Cependant, nous ne pensons pas qu'une loi sur la fin de vie ait vocation à aborder les problèmes des personnes âgées en difficulté sociale. Nous préconisons également un bilan de la loi et des évolutions scientifiques par un comité – pourquoi pas un observatoire.
Ensuite, il est légitime que les soignants puissent évoquer la clause de conscience sans être montrés du doigt parce qu'ils ne participeraient pas de « l'arc républicain ». La collégialité peut s'envisager dans le cadre d'une commission pluridisciplinaire semblable à celle du « Plan cancer » ou d'une mobilisation de trois médecins.
Enfin, « se libérer des dogmes » consiste à respecter des points de vue différents et ne pas juger l'autre a priori par rapport à ce que serait la bonne conscience, le bien, ou la vertu du bien.