Rita Levi-Montalcini, première femme à recevoir le prix Nobel de physiologie ou médecine a déclaré « Donnez de la vie à vos jours plutôt que des jours à votre vie », phrase qui renvoie à la question du tabou de la mort. Cette loi relève ainsi à la fois du collectif et de l'individuel parce qu'elle concerne l'intime, le sens de la vie et la finitude.
Je suis favorable à l'intervention d'un tiers volontaire en cas d'incapacité de la personne malade et si elle est clairement définie dans les directives anticipées qui sont insuffisamment prises en compte dans cette loi, au même titre que la personne de confiance. Mais sur le plan moral et même technique, il existe plusieurs manières d'aider une personne à mourir, qui ne se résument pas au geste de la seringue. Pour moi, le dernier soin est le dernier acte d'amour.
Ensuite, j'estime que la question du discernement rejoint effectivement la question des directives anticipées, tel que je viens d'en parler. Je ne pense pas que les mineurs décideront, mais il me semble nécessaire de dépénaliser l'acte auquel des personnes seront confrontées les concernant, en dignité. Le médecin aide à soigner, il n'a pas vocation à favoriser un acharnement.