Si toutes les douleurs ne peuvent être soulagées, aucune demande d'aide à mourir ne doit aboutir lorsqu'elles le peuvent. L'article 7 du projet de loi précise que nous devons proposer, à chaque patient qui demande une aide à mourir, des soins palliatifs. J'ajouterais la proposition de bénéficier d'un recours à une structure de douleur chronique en cas de symptomatologie douloureuse prédominante.
Le soin d'accompagnement est innovant, original et nécessaire. La mise en place est ambitieuse. Elle sera longue. Nous travaillons aujourd'hui en silo, chacun avec sa spécialité et ses patients. Pouvoir travailler ensemble, tisser des liens et partager est important.
Sur l'aide à mourir clandestine, nous ne disposons d'aucune donnée. Selon ma propre expérience, sur une cohorte d'environ 1 000 patients, deux ou trois patients se suicident et, dans un à deux cas, l'aide à mourir est effectuée à domicile et par des aidants. Les personnes les plus proches de la famille qui en arrivent à ce geste le font par amour.