Monsieur Odoul, si vous avez entendu des certitudes dans mon propos, cela signifie que je me suis très mal exprimé. Je pensais avoir mieux dit tous les doutes et tous les déchirements qui m'ont amené, au prix d'un cheminement complexe, à moduler mon opinion. Je porte des convictions, certainement pas des certitudes.
Je me suis également mal exprimé si vous avez compris que je voyais cette loi comme une première étape. Je pense, au contraire, que la meilleure manière de ne pas accumuler les lois et d'éviter certaines dérives est d'établir les critères les moins restrictifs possible d'admissibilité d'une demande d'aide active à mourir, tout en dessinant les conditions les plus respectueuses et les plus minutieuses de l'examen lui-même. Il me paraît souhaitable qu'il n'y ait pas de fermeture théorique à la demande, mais que l'examen soit quant à lui extrêmement précis, quitte à surseoir la décision. C'est précisément une accessibilité restreinte de la demande qui entraînera une exigence de modification et d'évolution de la loi.