La difficulté de sortir un patient de l'institution dans laquelle il vit pour l'emmener dans un endroit qu'il ne connaît pas pour obtenir l'aide à mourir, plaide en défaveur de l'exclusion de certains établissements de l'accès à l'aide à mourir.
J'estime que l'administration de la substance létale par un médecin représente ce que nous devons, en tant que système de santé, à des personnes qui demandent l'aide à mourir. Et je suis d'ailleurs, comme M. Martin, favorable au principe selon lequel le prescripteur doit être l'administrateur.
L'évaluation psychiatrique soulève une interrogation, parce que les psychiatres, et c'est tout à leur honneur, entretiennent un rapport au suicide très différent des autres spécialités médicales. Pour eux, une demande de suicide relève d'une pathologie. Dès lors, leur demander d'évaluer le niveau de conscience de quelqu'un qui demande une aide à mourir est contradictoire avec la façon dont ils exercent leur métier.
Enfin, je ne puis qu'être d'accord avec Mme Fiat quand elle déclare que l'aide à mourir représente un ultime soin et doit faire partie de l'arsenal de soins que nous devons aux patients lorsqu'ils nous le demandent.