Nous saluons l'ambition du projet de loi en matière d'accompagnement de la fin de vie. La notion de soin accompagnement, très large, devra distinguer les soins de support des soins palliatifs afin de mieux les anticiper. À cet égard, il serait important d'inscrire systématiquement au dossier hospitalier qu'une proposition de soins palliatifs et de soins de support anticipés a été formulée.
Développer la coordination des soins palliatifs dans les territoires est fondamental afin de s'appuyer sur des structures comme les centres de lutte contre le cancer, qui possèdent une culture palliative et de l'anticipation. Développer une filière universitaire contribuerait aussi à la recherche en soins palliatifs.
Les médecins des centres de lutte contre le cancer sont, à l'image de leurs confrères, préoccupés par la question du moyen terme. Deux populations différentes de patients existent en cancérologie. D'une part, il existe des malades dont l'état général n'autorisera pas une nouvelle ligne thérapeutique du fait de leur fragilité. Mais d'autre part, des patients porteurs de cancer en deuxième ligne de traitement présentent une espérance de vie médiane de six à douze mois. Pour une fraction de cette seconde catégorie, les progrès thérapeutiques permettent d'envisager une survie prolongée. Dès lors, cette distinction doit être prise en compte par le législateur.