J'insiste sur l'importance de la stratégie décennale sur les soins palliatifs. Elle est certes nécessaire en raison des faiblesses dans l'accès aux soins palliatifs, mais surtout parce qu'il ne faut pas que germe dans le grand public l'idée que le projet de loi viendrait se substituer à une politique en la matière voire, pire encore, procurer des économies.
Nous devons développer une culture palliative dans les établissements de santé, mais aussi dans les établissements médico-sociaux où elle fait trop souvent l'objet d'un déni. Je pense en particulier aux structures pour personnes en situation de handicap, dont la population est vieillissante. Un tiers des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) n'a, à ce jour, pas de convention avec une unité mobile de soins palliatifs. Cette proportion est supérieure encore dans le champ du handicap. Ces enjeux requièrent une action du législateur afin d'organiser le travail des pouvoirs publics.
Enfin, nous devons veiller à ce que la gouvernance des soins d'accompagnement soit bien définie, aux niveaux national et surtout territorial, afin d'améliorer la coordination des services de soins palliatifs, notamment des unités mobiles.