Je prolonge la question de ma collègue Abomangoli au sujet de MA France, qui est l'exemple même du sous-traitant totalement intégré à une multinationale, en l'occurrence Stellantis, qui donne les ordres, fournit, en tant que cliente, les matières premières et est propriétaire des principaux moyens de production. Stellantis, dont les profits explosent – ils s'élèvent à 18 milliards d'euros –, qui a versé 16 millions à son patron et qui a installé son siège social aux Pays-Bas, pour des raisons fiscales, a touché depuis plusieurs années au moins 1 milliard d'euros d'aides publiques, ce qui lui donne des responsabilités à l'égard de nos concitoyens. Vous dites vous-mêmes, et nous sommes là tout à fait d'accord, que désindustrialiser est une faute politique et morale. Comment comptez-vous mettre Stellantis face à ses responsabilités au sujet du maintien de ce qu'il reste du tissu industriel en Seine-Saint-Denis ? L'État et ce gouvernement ne sont-ils plus que des spectateurs voués à pleurer sans rien faire ? Ou bien, au contraire, l'État a-t-il encore des moyens d'action ? Nous vous transmettrons, si vous le voulez bien, un dossier à la fin de cette audition.