Monsieur le ministre, le Gouvernement a déposé un projet de loi de simplification de la vie économique, mais la meilleure simplification serait d'avoir des services publics qui fonctionnent bien et qui répondent aux besoins de nos concitoyens et de nos entreprises. Cela concerne notamment La Poste, qui, dans un territoire rural comme l'Aveyron, rend un service essentiel en distribuant le courrier, les colis et les journaux. La Poste exerce des missions de service public et elle est détenue à 100 %, en tant que groupe, par des capitaux publics. Elle a donc des comptes à rendre au ministre que vous êtes, à la représentation nationale et aux maires, qui ont un rôle démocratique essentiel en matière d'aménagement du territoire.
Le 19 avril dernier, je vous ai saisi, ainsi que vingt et un maires de ma circonscription, d'un projet de dégradation du service postal dans notre territoire, qui se traduira par un allongement des tournées, des fermetures de bureaux et une rupture du lien social. À ce jour, nous n'avons de réponse ni de votre ministère, ni de la direction de La Poste. La réorganisation prévue est inacceptable et le silence de La Poste l'est tout autant. Quand allez-vous lui demander d'avoir davantage de considération pour les habitants des territoires ruraux, les maires et les facteurs, qui subissent tous des réorganisations entraînant un recul du service public ?