Monsieur le ministre, je connais votre goût pour les pommes françaises. Je tiens à vous féliciter pour tous les contrôles que vous avez diligentés depuis les jours de colère du monde agricole et qui ont apporté la triste preuve de l'irrespect par certains acteurs des lois Egalim et de diverses autres réglementations.
Lorsque je me promène sur les marchés, je m'interroge souvent sur l'origine réelle de tomates, d'asperges ou de poires présentées comme françaises. En France, nous consommons beaucoup plus de poires françaises que notre pays en produit ! Il y a donc un problème, celui de la francisation, qui représente un fléau pour la production nationale, pas seulement dans le secteur agricole.
Comment pouvez-vous rassurer les agriculteurs sur la lutte contre la francisation, dans les marchés d'intérêt national (MIN) comme dans les marchés physiques ? Pouvez-vous étendre les contrôles aux lieux de vente et ne pas les restreindre à la grande distribution – je ne voudrais pas paraître comme m'attaquant seulement à cette dernière ? Dans les poubelles des marchés, on constate que des marchandises présentées comme françaises ne le sont pas : il faut agir pour sauver la production nationale !