Comme le disait Lénine, l'une de vos grandes références, les faits sont têtus. Les chiffres le sont tout autant : nous avons permis 660 ouvertures d'usines et créé 133 000 postes d'ouvriers, ce qu'aucune majorité n'avait fait depuis quarante ans.
Il y a quelque temps, nous étions ensemble à Saint-Nazaire. Plutôt que d'évoquer les entreprises rencontrant des difficultés, que nous accompagnons évidemment, vous auriez pu parler de ce qui se passe dans cette ville. La renaissance des Chantiers de l'Atlantique est incroyable. Retrouvons un peu de volontarisme, d'optimisme et d'enthousiasme face à ce que les entrepreneurs, les ouvriers, les ingénieurs et les techniciens français sont capables de faire ! Les Chantiers de l'Atlantique se sont complètement réinventés : ils produisent les paquebots de luxe les plus prestigieux de la planète et, désormais, des sous-stations pour les éoliennes, ayant bénéficié d'un investissement de 4,5 milliards d'euros. Pourquoi n'en parlez-vous pas ? Ne voyez pas forcément la vie en noir, regardez-la un peu plus en rose ! Tout cela illustre l'efficacité de notre politique.
J'ai déjà répondu dix fois à vos remarques sur l'austérité. Comment peut-on employer ce terme quand la dépense publique représente 56 % de notre richesse nationale, soit la part la plus importante de tous les pays développés ? Retrouver des comptes publics bien tenus, comme en 2017 et 2018, permet au contraire de bénéficier de taux d'intérêt plus bas. C'est bon pour les consommateurs, pour les investisseurs, et cela rétablit la confiance des ménages, qui sont incités à consommer. Au bout du compte, contrairement à ce que dit l'OFCE, c'est bon pour la croissance.