Nous aimerions qu'un bilan soit dressé de la dotation Jeune Agriculteur.
Ce dispositif va dans le bon sens, il est souvent une aide essentielle, mais il rencontre des écueils de plus en plus nombreux. Il serait temps de le faire évoluer. Selon la Cour des comptes, la moitié de ceux qui y seraient éligibles ne demandent pas la DJA. Par ailleurs, un tiers des personnes qui s'installent ont plus de quarante ans – souvent des gens qui ne sont pas issus du milieu agricole et qui ont connu auparavant un autre parcours professionnel. Ce sont des candidats à l'installation qui peuvent avoir des idées novatrices, qui disposent de ressources spécifiques et dont les projets sont intéressants, au-delà du fait qu'ils viennent repeupler nos villages ; mais ils ne peuvent prétendre qu'à 9 % des aides publiques à l'installation.
Par ailleurs, la DJA n'est pas bien adaptée aux salariés-associés éligibles des sociétés coopératives d'intérêt collectif ou des sociétés coopératives de production, et ne correspond pas bien non plus à la nouvelle donne climatique ou à la féminisation des métiers agricoles.
Il nous paraîtrait pertinent de la faire évoluer vers une dotation « Nouvel Agriculteur ».