Cet amendement a été adopté par les deux commissions saisies pour avis. Il est d'ailleurs possible qu'une erreur soit survenue dans son traitement, puisque deux amendements tout à fait comparables seront examinés ultérieurement.
Il vise à alerter sur l'absence dans le texte d'objectifs chiffrés en matière de formation : l'article 2 se résume à des déclarations de bonnes intentions, dépourvues de cap et de moyens concrets. Or, plusieurs décisions prises depuis 2017 contredisent totalement les objectifs affichés. Je songe à l'abandon du schéma prévisionnel national des formations de l'enseignement agricole ; à la suppression de l'Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (IAV2F), qui devait fédérer tous les établissements d'enseignement supérieur publics ; à l'absence d'évaluation indépendante du système d'enseignement technique agricole ; mais aussi à la situation d'AgroParisTech, chef de file de l'enseignement supérieur agricole, dont l'université de rattachement, Paris-Saclay, est en plein conflit interne après avoir été scindée en deux ; ou encore à la création d'écoles vétérinaires privées par le Parlement avec la complicité du Gouvernement.
L'heure n'est plus aux déclarations de bonnes intentions, mais aux engagements concrets.