En vue de l'examen de ce projet de loi, mes collègues Marie Pochon, Mathilde Hignet et moi-même avions organisé une table ronde avec des agricultrices sur le thème « être femme en agriculture ».
Il en est notamment ressorti que le parcours de formation constitue un premier point de blocage, parce que les femmes y sont confrontées à divers stéréotypes sexistes, mais surtout parce que les outils présentés sont, bien souvent, conçus par et pour les hommes, donc moins facilement maniables par des femmes, à tel point que ces dernières sont contraintes d'organiser elles-mêmes des ateliers pour apprendre à les utiliser. C'est au ministère de l'agriculture de faire en sorte que les cursus permettent enfin de former correctement les femmes à l'utilisation des outils de travail, laquelle emporte aussi des enjeux de sécurité et de pénibilité. Des agriculteurs se joignent d'ailleurs parfois à ces groupes de formation, où les techniques enseignées permettent d'utiliser les outils d'une manière plus respectueuse du corps.