L'ambition de réduire notre dépendance aux pesticides et aux intrants chimiques est unanimement partagée par les scientifiques et elle a été reprise par le Président de la République, qui s'est engagé en 2021, lors de l'ouverture du congrès mondial de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), à Marseille, à lancer une initiative forte en faveur d'une sortie accélérée des pesticides. Sous sa présidence, malheureusement, aucun des engagements pris en la matière n'a été tenu. La France n'a pas atteint ses objectifs de réduction de 50 % des pesticides en 2018 ; elle a décalé l'échéance et nous verrons ce qu'il en sera lundi, quand vous annoncerez un nouveau plan Écophyto. Cet échec se cumule avec d'autres, concernant le glyphosate, les néonicotinoïdes, la part de la surface agricole utile en bio ou la part de bio dans les cantines. Nous pensons, en tant qu'écologistes, que c'est seulement en se fixant des objectifs ambitieux qu'on pourra ensuite s'assurer qu'il existe des moyens pour les atteindre. L'objectif que nous vous proposons d'inscrire dans la loi a été confirmé par les engagements pris par le Gouvernement au travers du plan Écophyto ainsi que par la décision du tribunal administratif de Paris du 29 juin 2003 dans l'affaire Justice pour le vivant. Il paraît cohérent d'inscrire l'objectif dans la loi avant les annonces prévues lundi.