Lorsque les agriculteurs exprimaient leur colère, j'ai dit qu'exiger moins d'État ou pas de règles était un piège dans lequel il ne fallait pas tomber, car ce serait démagogique. Quand il n'y a plus de règles, c'est la loi du plus fort. En revanche, nous avons besoin d'État en mieux : un État moins emmerdant, ou moins enquiquinant pour être plus poli, et plus accompagnant. Ce n'est pas le cas, faute de moyens adéquats pour les services publics – vous les avez tellement fait dévisser en matière d'accompagnement qu'ils se transforment en tutelles au quotidien, ce qui est mal vécu par nos agriculteurs.
Par ailleurs, si je considère que le législateur est souverain lorsqu'il décide d'aller plus loin qu'une norme européenne, j'observe, lorsqu'il s'agit du domaine réglementaire, que vous êtes parfois des spécialistes de la surtransposition. Je partage donc l'inspiration à l'origine de l'amendement.