Dans un contexte de croissance démographique, prôner la décroissance de la production agricole me paraît une drôle d'idée. Reste qu'avec l'évolution des habitudes de consommation, certaines productions croissent et d'autres décroissent. Nous ne produisons pas aujourd'hui ce que nous produisions il y a quarante ans, et nous ne produirons pas dans quarante ans ce que nous produisons aujourd'hui.
Dans le domaine viticole, les volumes trop importants constituent un problème structurel. En accord avec la filière, nous envisageons d'aller plutôt vers la décroissance des surfaces, associée à la transformation et la diversification des productions. Avec votre amendement, je ne vois pas comment on mènerait cette politique, pourtant réclamée à juste raison par les professionnels. Même si je partage votre sentiment global et que ce texte fait le choix du soutien à la production, on atteindrait là les limites d'un exercice trop radical.