Il faut réaffirmer que la situation de la filière bio dépend du soutien que lui accordent les politiques publiques. Aujourd'hui, la majeure partie des moyens financiers sert à corriger les externalités négatives de l'agriculture conventionnelle, laissant l'agriculture bio se débrouiller presque sans aide. Il y a donc une distorsion de concurrence assez forte entre les deux modèles. Avec une volonté politique, l'agriculture biologique pourra se développer : ainsi, dans le département de la Dordogne, les cantines des collèges servent 100 % de produits bio. Cependant, s'il n'y a pas au niveau national une volonté d'orienter les politiques publiques en faveur de cette filière, qui produit une alimentation plus saine et n'entraîne pas d'externalités négatives, le bio ne prospérera pas.