On observe une baisse de 32 % du nombre de conversions au bio, qui s'explique notamment par le manque de débouchés des productions. La proportion des surfaces cultivées en bio stagne, à 10,7 % : il s'agit là d'un échec pour le Gouvernement, qui s'était fixé en 2022 un objectif de 15 %. Du fait de cette crise du bio, des filières associées entières sont en train de s'effondrer. Cette situation est imputable au Gouvernement, qui refuse de faire du tort à la grande distribution alors que 46 % du surcoût des produits bio provient en réalité des surmarges réalisées par les grandes surfaces et qu'en raison de l'inflation, les consommateurs peuvent de moins en moins se permettre d'acheter du bio.
Face à un tel écroulement, la moindre des choses est de faire en sorte que la restauration collective serve des produits bio. Aussi l'amendement CE2336 vise-t-il à inscrire dans la loi l'objectif de 100 % de produits issus de l'agriculture biologique et locale servis dans ce type de restauration.