Il ne m'appartient pas de porter un jugement sur l'approche retenue par la commission, mais je partage un peu les propos de M. Dive. Si l'amendement avait été adopté, il aurait fait tomber d'un coup 380 amendements, et mis un terme au débat. On ne peut pas à la fois reprocher une chose et son contraire. Il est donc important, comme l'a dit M. Dive, de pouvoir pointer les éléments qui nous paraissent importants dans la perspective d'une réécriture globale de plusieurs alinéas.
Je suis par ailleurs assez d'accord avec l'idée que la souveraineté n'est pas qu'une question d'approvisionnement, mais également de production.
Enfin, sur l'articulation des échelles nationale, européenne et internationale, nous ne pouvons pas nous contenter d'un objectif d'approvisionnement du marché national : il faut tenir compte des risques liés notamment au changement climatique. Si tout le monde partageait la politique défendue par M. de Fournas, nous risquerions d'aboutir à une catastrophe alimentaire. L'interaction est donc nécessaire et elle doit être non pas subie, mais choisie. La France, grande puissance agricole, ne doit pas être privée de sa capacité à exporter.