Notre amendement vise à supprimer l'alinéa 3, aux termes duquel « l'agriculture, la pêche et l'aquaculture sont d'intérêt général majeur ». Cette notion, nous l'avons déjà dit, fait peser des risques de régression sur le plan de l'environnement. Des juristes soulignent ainsi que des opérations de pompage dans des nappes phréatiques ou des cours d'eau, par des agriculteurs, pourraient être facilitées. Se pose, par ailleurs, la question du modèle agricole ainsi promu : c'est celui d'une agriculture qui n'est pas plus sobre en eau, ni plus résiliente en matière climatique, mais qui va droit dans le mur, qui s'engage, devant le réchauffement climatique, dans une fuite en avant et qui renforcera encore les tensions liées aux différents usages de l'eau, au détriment de la consommation des riverains et des écosystèmes.