Je suis favorable, sur le principe, à ce qu'une définition de la souveraineté alimentaire soit établie : le sujet est trop important pour laisser place à des approximations. Mais, en l'absence de consensus, il me semble nécessaire de mieux évaluer les impacts des différentes définitions que vous proposez avant d'adopter l'une d'elles – d'autant que certaines posent problème.
Je vois mal, Madame Pochon, comment la souveraineté alimentaire d'un pays pourrait nuire à celle d'un pays tiers.
Avec son amendement CE1999, monsieur de Fournas réduit la souveraineté alimentaire à sa stricte dimension agricole. En outre, quelle définition choisir entre les deux qu'il propose ?
Plusieurs amendements reprennent enfin la définition établie par la Via Campesina à Rome en 1996. Or celle-ci s'est enrichie depuis et, s'il me semble intéressant de la verser au débat, celui-ci ne me semble pas abouti pour qu'on arrête aujourd'hui une définition claire de la souveraineté alimentaire.
À défaut de leur retrait, j'émettrai un avis défavorable à l'ensemble de ces amendements.