Ce texte ne dit pas un mot de l'agroécologie et les mots « agriculture biologique » n'y figurent pas. Or la filière bio est en crise et ses ventes sont en baisse : elles ont reculé de 4 % en 2022.
La filière est pourtant très attractive, puisque 50 % des agriculteurs bio ne sont pas issus du monde agricole. Il y a donc urgence à lui venir en aide. Plusieurs études, dont celle du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) intitulée « Une agriculture biologique pour nourrir l'Europe en 2050 », montrent qu'un système agroalimentaire bio et durable permettrait de renforcer l'autonomie de l'Europe, de nourrir la population attendue en 2050 et d'exporter encore des céréales vers les pays qui en ont besoin.
Une autre agriculture est donc possible et il est faux de dire que nous n'avons pas le choix : il faut juste une volonté politique. Vous ne respectez même pas l'objectif de 15 % des surfaces agricoles en bio que vous aviez vous-même fixé en 2022 ! Ce que nous proposons, c'est une caisse de défaisance pour reprendre la dette des agriculteurs qui souhaiteraient se convertir au bio et l'application effective de la loi Egalim. Pourquoi tant de mépris pour l'agriculture bio ? Que reprochez-vous aux agriculteurs bio ?