Vous avez devant vous un passionné des médias depuis l'âge de 10 ans, puisque j'ai créé des journaux au collège et au lycée, et un entrepreneur depuis l'âge de 22 ans. J'ai d'abord créé des journaux en région et de la production audiovisuelle pour les productions locales. En 2012, j'ai repris La Tribune qui se trouvait en condition difficile. Un retournement a été permis grâce au travail collectif de nos équipes. L'an dernier, j'ai pris la décision, difficile pour un entrepreneur, d'un adossement au groupe CMA CGM.
Quand on est entrepreneur, on est attaché à la liberté. J'ai souhaité m'adosser au groupe CGA CGM car trois critères essentiels étaient réunis. D'abord, je voulais trouver un groupe industriel qui puisse accélérer et accompagner les projets de développement du groupe La Tribune ; ensuite, la liberté et l'indépendance de nos journalistes étaient non négociables. Or j'ai trouvé, chez Rodolphe Saadé, une écoute et l'acceptation de jouer uniquement un rôle d'actionnaire. Enfin, je voulais développer une presse d'information au cœur des territoires. C'est le combat de ma vie ; je suis un défenseur de la décentralisation. J'ai pu obtenir l'écoute d'un groupe qui s'est développé dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille. Pour la vie démocratique de notre pays, il est essentiel de défendre une presse au plus près des territoires et des régions.