La Coordination rurale est solidaire avec la plupart des pays, notamment les pays fondateurs de l'Europe. Chacun doit trouver sa place ; nous n'avons pas à être en concurrence les uns avec les autres.
Quelque chose ne fonctionne plus. Derrière les chiffres se cache une réalité : la perte de compétitivité et la perte de marchés de certaines industries, qui préfèrent aller œuvrer ailleurs. Or nous n'avons pas à leur servir de variable d'ajustement ; nous ne sommes pas de simples fournisseurs de matières premières. Les industriels qui choisissent d'exporter n'ont pas à faire leur business en se rattrapant sur le dos des agriculteurs. Si Lactalis destine 50 % de son lait à l'exportation, nous devrions arrêter de lui fournir ces 50 % et lui conseiller d'aller s'approvisionner ailleurs. Quel est l'avenir des agriculteurs ? Quelle est la protection des agriculteurs ? Les industriels doivent avoir davantage conscience qu'ils créent de la valeur grâce à la matière première qui provient de nos fermes.
Nous souhaitons simplement que notre agriculture soit pérenne et ne tombe pas entre les mains de la finance, faute de quoi notre modèle sera mort, avec une agriculture qui certes explosera en valeur mais qui ne sera plus accessible aux consommateurs.