Vous avez abordé plus ou moins indirectement le rôle des multinationales et des industries de l'agroalimentaire dans la dégradation de la souveraineté alimentaire française et de la situation de nos paysans et de nos paysannes. J'entends qu'il existe plusieurs milliers de TPE et de PME qui font de l'agroalimentaire en France, et c'est tant mieux. Mais j'estime qu'elles ont un pouvoir de marché marginal voire nul. On l'a vu avec la crise de l'hyperinflation : ce pouvoir appartient à des entreprises qui se comptent sur les doigts d'une main. Quel est le rôle de ces multinationales ? Un certain nombre de discussions ont tendu à vouloir élargir le pouvoir de marché exorbitant des centrales d'achat de la grande distribution à l'industrie, comme dans la première version de la loi Descrozaille. J'ai peu entendu la Coordination rurale sur cet aspect de la loi.
La crise de l'hyperinflation a révélé certaines pratiques du marché. On se rend compte que certaines lois sont détournées par ces multinationales qui produisent ou revendent des produits transformés au sein du marché commun. Comment voyez-vous leur rôle ? Certaines coopératives ont également un pouvoir de marché et des comportements qui s'apparentent à ceux des multinationales.