Pour la Coordination rurale, il faudrait afficher, comme cela a été fait dans plusieurs départements, tels le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne, le prix payé au producteur et le prix de vente. Par ailleurs, on pourrait séparer les produits d'importation des produits français, ce qui éviterait de mélanger des articles comme les pommes, par exemple. Ces pratiques permettraient au consommateur de faire un choix éclairé et de responsabiliser le distributeur. Enfin, il conviendrait de renforcer les contrôles, ce que faciliterait la distinction des rayons.
Pour ce qui est de la francisation, sur les 1 000 contrôles effectués, 372 problèmes ont été détectés, ce qui représente plus d'un tiers des produits. Le rapport de l'OFPM (Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires) sur l'« euro alimentaire » montre que la part des importations y est de 30 %. En comptant la fraude à la francisation, le taux d'importation réel est en fait bien supérieur. Jouons le jeu et faisons en sorte de réduire ces dérives au minimum.