Les agriculteurs entreprennent déjà ces adaptations. On emploie de plus en plus de semis directs sur les cultures en place et sous couvert végétal, l'objectif étant de ne plus avoir de sols nus. La Coordination rurale organisera, en septembre, la vingt-quatrième édition du festival du non-labour et semis direct pour mettre en avant les pratiques qui visent à limiter le travail du sol et à faire en sorte que les sols restent vivants et continuent à transpirer.
Pour éviter les sécheresses, on a besoin de sols verts l'été, ce que permet généralement la culture du maïs, laquelle est assez décriée mais freinera davantage un feu de forêt que la broussaille ou d'autres cultures. On va devoir s'adapter au moyen de pratiques agronomiques. Nous ne sommes pas favorables au développement de variétés ou d'espèces végétales moins consommatrices en eau, car cela réduirait certainement le cycle de l'eau. Or les réserves d'eau contenues dans les nuages seraient formées dans une proportion de 60 à 70 % par l'évapotranspiration de nos plantes. Il est donc essentiel de maintenir ce cycle.
Le 12 juin, à Perpignan, nous organisons un colloque sur l'eau au cours duquel nous échangerons avec des associations environnementales et des scientifiques. Notre objectif est de parvenir à des conclusions équilibrées pour permettre aux agriculteurs de continuer à produire et, ce faisant, pour réduire nos importations d'eau.