Vous avez raison : la hausse du PIB en France est certainement le résultat d'une exportation plus importante de services. Je pourrais vous faire suivre un communiqué de presse que j'ai trouvé sur le site de l'ambassade de France à Wellington, qui vantait les accords de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande en indiquant qu'ils étaient favorables à vingt-quatre sociétés du CAC40. La part de la finance se développant, celle de l'agriculture diminue ; mais tout cela est à vérifier.
La Coordination rurale a toujours milité non pas pour transformer les naisseurs en engraisseurs, mais pour développer les ateliers d'engraissement. Cela présente l'avantage de contourner tout blocage sanitaire. En effet, avec le développement de la MHE (maladie hémorragique épizootique), des animaux sains mais avec des tests PCR positifs ne peuvent pas partir à l'export. Nous avons dit au ministre de l'agriculture qu'il aurait été logique que ces animaux puissent être engraissés chez nous et que l'État devrait peut-être intervenir, comme cela se passe au niveau européen.
Quoi qu'il en soit, il faut retrouver une structuration par des agriculteurs, faute de quoi le système d'intégration existant pour la volaille s'appliquera également à la viande bovine et se matérialisera par un chèque. Je pourrais vous faire suivre le témoignage d'une agricultrice qui avait négocié l'engraissement de ses animaux avec un gros faiseur de viande à un tarif de 200 euros par animal. Le problème est qu'au lieu de rester quelques mois, ils sont restés plus d'un an : le coût n'est pas le même. Il faut que les choses soient claires, certes, mais il faut aussi que ce ne soit pas toujours les mêmes qui gagnent.