Le débat improvisé a eu le mérite d'exister. Il nous a permis de prouver au Président et au ministre que nos revendications étaient fondées, que notre mal-être était réel et que tout ce qui avait été annoncé jusqu'alors n'était pas satisfaisant. Chacun des agriculteurs a demandé comment il pouvait encore espérer être là demain. L'un d'entre eux a annoncé avoir reçu une amende de 28 000 euros pour des chardons : tout est disproportionné ! Il n'y a que dans le secteur agricole que l'on cherche à prélever ainsi le moindre centime gagné ! Il en va de même avec nos charges sociales. À quel moment un agriculteur aura-t-il le droit de vivre dignement ?
Une étude que je vous ferai suivre montre que seulement 20 % des futurs retraités seraient remplacés par leurs enfants. Quand on paye en droits de mutation, sur trois générations, l'équivalent du prix d'une exploitation, on sait que l'on ne travaille pas pour soi ! Il n'est plus acceptable qu'un grand nombre d'agriculteurs travaillent l'équivalent de deux temps pleins salariés pour percevoir finalement une retraite misérable ! Ce n'est pas l'avenir dont nous voulons pour nos jeunes !