Les termes « revenu » et « rémunération » ne figurent pas dans le texte, alors que celui de « transition » y est employé plus de trente fois : l'avenir de l'agriculture dépendrait de sa résilience face au changement climatique. En réalité, celle-ci est du ressort de tous les agriculteurs, à tout moment de leur carrière : elle n'a pas sa place dans un projet de loi s'intéressant au renouvellement des générations. Elle est importante, certes, mais ce qui est primordial, c'est notre soutenabilité économique et financière. Quant à la soutenabilité environnementale, nous l'assumerons ensuite à partir des revenus dégagés dans nos fermes.
L'écologie appliquée, les agriculteurs la pratiquent au quotidien. Nous connaissons la science, nous l'intégrons à notre travail. Nous ne voudrions pas qu'à cause de faux débats, on perde de vue le fait que nous avons intérêt à produire en respectant l'environnement puisque c'est notre lieu de travail.
Quoi qu'il en soit, la priorité est bien que l'agriculture soit résiliente dans tous les sens du terme – en premier lieu sur le plan économique.