L'INRAE s'éloigne de plus en plus de la recherche de moyens de lutte et de remplacement pour s'orienter vers un remodelage paysager complet, aux conséquences difficiles à imaginer : les agriculteurs devraient faire de grandes concertations pour mettre les bonnes cultures les unes à côté des autres – chose quasiment impossible à faire et qui remet en cause notre liberté.
On dit aussi qu'il faut replanter des haies. Certains secteurs en ont vraiment besoin et les agriculteurs le conçoivent. Mais les haies ne constitueront pas une solution de substitution pour lutter contre les parasites, qui ne logeront pas moins que les auxiliaires dans ces systèmes paysagers : les pucerons peuvent très bien hiberner dans les cultures hautes – on ignore pour l'instant où cet insecte passe l'hiver. Beaucoup de travail est encore nécessaire au sujet du puceron et de la jaunisse. On ne peut se contenter du regard de l'INRAE sur ces questions.
Au plus haut niveau, certains conseillers portent d'ailleurs un regard un peu dogmatique qui est dommageable. De hauts fonctionnaires, qui sont parmi vous, notamment regroupés au sein de l'association Le Lierre, défendent une façon de penser unique, pas du tout partagée, alors que votre assemblée doit débattre de toutes ces questions – ce que je trouve grave : vous êtes comme spoliés de certaines idées. Je voulais y insister car cela me perturbe aussi en tant que citoyen.