Le grand reproche adressé à l'enrobage par les écologistes – notamment certains grands responsables écologistes qui se sont exprimés publiquement – tient au caractère systématique de cette technique, employée en amont des semis sans connaître la pression des ravageurs, l'épandage foliaire d'acétamipride n'intervenant au contraire qu'en cas d'attaque de pucerons. Nous avions, pour notre part, fait le choix de l'enrobage parce que nous savons qu'il y a toujours des cas, plus ou moins nombreux, de jaunisse. Même en ayant fait trois traitements insecticides l'année dernière, bien positionnés au vu de notre expérience, nous recevrons cette année pour au moins 5 millions d'indemnisation à cause de la jaunisse ; sachant qu'il y a une franchise, ce virus causera donc quelque 10 millions de pertes. L'acitamipride ayant une durée de vie extrêmement brève – à peine sept jours – le puceron reste un problème majeur.
Par ailleurs, nombre de néonicotinoïdes sont toujours en vente : vous pouvez, par exemple, acheter du thiaméthoxame pour traiter vos rosiers. Sur Ebay, la molécule que nous utilisions à l'époque en enrobage est au prix de 4,70 euros. Le site indique : « 97 % d'évaluations positives, livraison estimée entre le jeudi 2 mai et le lundi 3 juin ». Ces produits se retrouvent partout, des colliers antipuces des chiens aux cheveux de nos enfants – vous voyez ce dont je veux parler.