M. Carré répondra à la question européenne. En tant que président de la CGB, je suis très déçu de ce qui s'est passé en France. Nous avons fermé des usines. Saint-Louis Sucre, filiale de Südzucker, a fermé une usine dans le Calvados alors que c'était une des meilleures de France, grâce à un potentiel agronomique et climatique exceptionnel. La rentabilité était remarquable : la campagne était longue, les agriculteurs motivés. La proximité d'un port était favorable à l'exportation. L'entreprise a également fermé le site d'Étrépagny. Cristal Union a fermé deux usines : la plus petite sucrerie de France, à Clermont-Ferrand, et celle de Toury. Dans ce dernier cas toutefois, il s'agissait d'une restructuration car deux sites étaient voisins : ni les planteurs ni la production n'ont été affectés. Quoi qu'il en soit, la fin des quotas sucriers a coûté cher à la France et a mangé une partie du potentiel de développement.