Des recherches ont-elles été lancées en France ou chez nos partenaires européens ? D'après mes recherches sur les mines alsaciennes, leur exploitation apparaissait plus coûteuse que les chantiers d'excavation dans des pays peu soucieux des conséquences environnementales et sociales. Décarboner la production finale mérite d'être salué, mais si cette exigence impose de sacrifier des contrées entières et leurs habitants, nous pouvons estimer que tout cela reste très relatif.
J'aimerais donc savoir si les impossibilités géologiques sont avérées ou si elles correspondent plutôt à des choix économiques.
J'ai l'impression que certains processus industriels de votre filière souffrent d'une véritable médiocrité technologique. La rentabilité semble davantage s'appuyer sur les délocalisations, la baisse du coût du travail et des normes environnementales. Les processus engagés aux États-Unis se fondent sur une exploitation massive du gaz de schiste, même si vous l'appelez gaz bleu. Pour moi, c'est un gaz gris, aussi polluant que le méthane, voire plus.
Initiez-vous vraiment des démarches de recherche pour permettre à l'Europe de prétendre à sa souveraineté en respectant l'environnement et les travailleurs ?